Selon les chiffres officiels, environ 60% de la population active française ont changé de métier au moins une fois dans leur vie. Cette réorientation professionnelle apporte de nombreux avantages tant pour l’économie que pour les travailleurs eux-mêmes. En effet, les besoins du marché du travail changent continuellement. Puis, les innovations au sein des entreprises demandent de nouvelles compétences. De plus, le changement de métier peut arriver à tout âge, sans prévenir. Si vous comptez prochainement intégrer une nouvelle profession, les quelques notions ci-après sont pour vous.
Commencer par un bon bilan des compétences
Le changement de métier survient généralement après un licenciement. Les personnes qui changent de profession ont parfois du mal à trouver le même poste qu’ils ont occupé auparavant. Il arrive aussi que les travailleurs aient juste envie de découvrir d’autres horizons professionnels. En changeant de métier, ils aspirent à jouir d’une meilleure stabilité. Certains d’entre eux comptent gagner plus d’argent. Puis, il y a également ceux qui éprouvent l’envie de subir moins de pression. Quoi qu’il en soit, les raisons qui motivent une réorientation professionnelle sont multiples. Le changement peut être spontané, suite à un besoin absolu de travailler. Il arrive aussi que la réorientation professionnelle se prépare. Cette deuxième option reste la meilleure, puisque vous aurez le temps de bien choisir votre métier. Vous pourrez également réfléchir plus longuement à la réorientation. La réflexion commence par un bilan de compétences. Il ne s’agit pas d’introspection, mais d’un dispositif payant. Un organisme proposant une prestation d’orientation professionnelle spécialisée (POPS) vous aidera à reconnaître votre aptitude à intégrer une autre profession. Vous devez ainsi avoir un entretien avec un conseiller professionnel. Ce dernier dressera votre profil. En qualité d’expert, il donne son avis sur la possibilité de changer ou non de métier. Cela dit, la décision finale vous reviendra exclusivement.
Trouver un moyen d’acquérir de nouvelles compétences
Les résultats de votre bilan de compétences seront déterminants. Si votre conseiller professionnel vous indique qu’il vous faut encore vous former, alors vous avez intérêt à le faire. Quoi qu’il en soit, ce serait préférable de ne pas démissionner directement de votre emploi actuel. Trouvez plutôt un moyen d’apprendre un nouveau métier en dehors de vos horaires de travail. En amont de la formation, prenez le temps de réfléchir à la réorientation. Listez les secteurs qui recrutent. Concrètement, voyez les offres d’emploi dans les journaux ou sur Internet. Prenez note des métiers qui ont la côte et qui resteront populaires dans le futur.
Procédez par l’élimination pour trouver l’activité qui vous fait effectivement envie. Une autre méthode consiste à chercher dans vos souvenirs les plus profonds. Certaines personnes suivent des études de médecine ou de droits pour plaire à leurs parents. Tout au fonds d’elles-mêmes, elles ont envie de faire carrière dans le cinéma ou un autre domaine. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à prendre le virage à 90°, mais en prenant les précautions nécessaires. Il faudra notamment disposer d’une économie qui pourrait couvrir les dépenses pendant la transition. L’aide d’un coach ou d’un conseiller en orientation professionnelle pendant la migration sectorielle serait également indispensable.
Régler le côté administratif de la reconversion
Le financement de la formation sur un nouveau métier peut être personnel. Vous pourrez payer les cours de soir ou par correspondance de votre poche. Autrement, il est possible de demander de l’aide auprès d’un organisme de financement pour les reconversions professionnelles. Sachez que la législation française prévoit des congés pour la formation individuelle. Concrètement, l’employé demandera à son patron de s’absenter afin de se former. Les jours d’absence seront normalement rémunérés. Pour ceux dont le parcours professionnel est suivi par Pôle emploi, il est possible de demander une Aide Individuelle à la Formation ou AIF. Les détails de cette subvention sont détaillés dans un Contrat de Transition Professionnelle.
En France, il est tout à fait envisageable d’intégrer un secteur d’activité, sans disposer d’un diplôme en particulier. Parmi les domaines qui demandent beaucoup de main d’œuvre, il y a les services à la personne. La formation pour devenir aide-soignant dure quelques mois seulement. L’hôtellerie et le tourisme en général proposent également des emplois accessibles sans qualification. Les métiers en question s’apprennent sur le tas. C’est aussi le cas pour la conciergerie, le ménage ou la sécurité. Les fonctionnaires ont aussi la possibilité de changer d’emploi. Une simple demande adressée aux supérieurs hiérarchiques peut parfois donner l’accès à un tout autre poste au sein de la fonction publique. Sachez qu’il est possible d’adopter ce changement d’orientation professionnelle à plus de 40, 50 ou 60 ans. De nombreux retraités choisissent de devenir apprentis lorsqu’ils quittent leurs anciens postes.
Des erreurs à ne pas commettre pour la reconversion
Vous l’auriez peut-être compris, le changement de métier reste totalement libre. Il se décide à tout moment. Cependant, prenez garde à toujours changer de profession pour de bonnes raisons. Un meilleur salaire ne suffit pas pour entamer une nouvelle carrière. Certaines personnes menacent leur patron de démissionner uniquement pour avoir une augmentation. C’est probablement efficace, mais cela impacte négativement sur les relations professionnelles. Décider de tout quitter en suivant uniquement les conseils d’autrui serait aussi une mauvaise disposition. Changer de métier sans pour autant procéder à un vrai bilan de compétences serait aussi une erreur. En effet, il y a une énorme différence entre ce que vous souhaitez faire et ce dont vous êtes réellement capable de réaliser. La transition sectorielle demande autant de temps qu’il le faut. Cela indique qu’il faut apprendre à être patient et ne jamais brûler les étapes. C’est encore pire d’agir sans prévoir un vrai plan détaillé de la reconversion. Cette feuille de route inclut la période de formation ainsi que l’essai du nouveau poste. En effet, une reconversion peut aussi se solder par un échec. Dans ce cas, il vaut mieux disposer des moyens pour réintégrer l’emploi initial. Restez en bons termes avec votre ancien patron. Au lieu de démissionner, vous pourrez tout simplement demander une disponibilité d’un an ou de six mois pour essayer la nouvelle profession.